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Sida et Infections Sexuellement Transmissibles (IST) en Belgique

Le sida et les infections sexuellement transmissibles (IST) sont des maladies qui touchent des millions de personnes à travers le monde. Il existe plus de 150 IST et beaucoup sont des maladies que l’on peut prévenir, d’autres, comme le papillomavirus, sont beaucoup plus fréquentes, touchant environ 15 à 20 % de la population adulte et plus fréquemment les femmes.

L’épidémie de sida a débuté dans les années 1980 dans les pays occidentaux, principalement en Amérique du nord. Le virus qui a été identifié en 1981 est le virus VIH. Depuis sa découverte en 1983, le VIH s’est propagé dans le monde entier, touchant notamment les pays d’Afrique sub-saharienne et de l’Asie du sud-est. La prévalence du VIH au niveau mondial est estimée à 37,3 millions de personnes (15,5 millions de personnes sont séropositives). L’âge moyen au diagnostic du VIH est de 31 ans (45 ans chez les femmes) et le nombre moyen de partenaires sexuels de 18 à 29 ans. Il existe aujourd’hui deux médicaments antirétroviraux (ARV) pour le traitement du VIH : le Truvada® et le Tenofovir®.

Afin de limiter les risques liés aux infections sexuellement transmissibles (IST), les IST sont considérées comme une priorité de santé publique en Belgique. Le VIH/sida fait partie des maladies pour lesquelles il existe un Plan national de prévention et de lutte (PNL). Ce PNL a pour objectif de réduire les risques de transmission du VIH et des IST. Il est structuré autour de 4 piliers :

1. Prévention de la transmission mère-enfant du VIH

1.1.

La prévention de la transmission mère-enfant du VIH est un enjeu majeur de santé publique.

1.1.1.

La prévention de la transmission mère-enfant (PTME) repose sur une collaboration entre les différents partenaires de la santé (travailleurs sociaux, gynécologues obstétriciens, pharmaciens, médecins généralistes, psychologues, sexologues...) ainsi que sur la détection précoce du VIH chez les femmes enceintes pour lesquelles le risque de transmission du VIH est élevé et qui ont un suivi régulier de leur charge virale dans le cadre du dispositif « dépistage organisé ».

Cette PTME doit se dérouler dans les 6 premiers mois de la grossesse ou dans le mois suivant l’accouchement.

Ces dispositifs de dépistage organisé (DO) visent à réduire le risque de transmission du VIH à l’enfant lors de la grossesse et de l’accouchement. Un médecin généraliste ou un gynécologue peut demander un dépistage en cas de symptômes évocateurs du VIH : une augmentation de la fatigue ou des troubles de l’humeur ou une toux persistante qui persiste plus de 2 semaines après avoir été exposée à la charge virale, ou des saignements vaginaux inhabituels ou une diarrhée sévère.

Dans le cas où l’enfant à naître a été exposé à la charge virale, le médecin peut demander à ce que l’enfant soit dépisté si le taux de CD4 est inférieur à 350/mm3, ou si le taux de CD4 est inférieur à 150/mm3. En cas de résultat positif ou si le test s’avère positif, le médecin peut demander à ce que l’enfant soit dépisté à l’âge de 2 mois.

Ces dispositifs de DO sont recommandés pour tous les couples dont l’un des partenaires est infecté par le VIH et ne peut ou ne veut prendre un traitement antirétroviral (ARV) pour le seul bénéfice de la grossesse. Ils doivent également être proposés aux couples qui ont pris un traitement ARV et dont l’enfant présente un taux de CD4 supérieur à 350/mm3.

Le dépistage consiste en une analyse de sang dans le sang du couple.

La participation au dispositif est volontaire et gratuite.

Les personnes n’ayant pas le temps de réaliser le dépistage dans les DO peuvent prendre contact avec leur médecin généraliste ou un médecin spécialiste qui peut leur proposer un dépistage de la charge virale.

Si le résultat du dépistage est positif, la participation à un DO est fortement recommandée et doit se faire dans les 6 premiers mois de la grossesse.

Le médecin généraliste ou le gynécologue doit informer tous les partenaires de la prise en charge de la grossesse.

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